Coeur lourd ou coeur en fête ?
En fin d’année civile ou scolaire, à la fin des vacances, à la fin d’un projet, avant un départ ou pour le lancement d’une aventure, on a envie de faire la fête… ou pas… parce que la fête est un moment spécial qui nous relie à nos émotions, elle peut nous faire sentir bien ou nous bousculer…
La fête, déclencheur d’émotions…
Une fête, c’est en effet à la fois :
une journée de commémoration d’un événement spécial (1er sens) qui du coup revêt une certaine importance et qui peut donc apporter aussi son lot d’émotions liées à ce souvenir.
mais aussi, une occasion de se réunir en compagnie (2ème sens), plus ou moins choisie ou appréciée, dans un timing qui se télescope peut-être avec des événements ou un contexte plus triste, ce qui pourra influencer sur les émotions ressenties.
et enfin un bonheur, un plaisir (3ème sens)… Or « faire la fête à quelqu’un » ne veut pas forcément dire qu’il s’en fasse toute une fête…
La fête nous confronte donc à nos émotions et, comme elles, est passagère… Les émotions peuvent s’enchaîner et cohabiter : on a le droit d’avoir le coeur lourd tout en se réjouissant pour d’autres moments précieux… La fête aura un début et une fin et engendrera plaisir et nostalgie possibles, en même temps ou successivement…
Et toi dans tout ça ?
- Quels souvenirs ou moments particuliers sont importants pour toi ?
- Quelles émotions les fêtes provoquent-elles en toi ?
- Quels sont tes meilleurs souvenirs de fête ?
- Qu’avais-tu particulièrement apprécié ces jours-là ?
- De quelle occasion t’es-tu fait toute une fête la dernière fois ?
- A qui as-tu fait sa fête récemment et pourquoi ?
- Comment gères-tu les moments festifs quand tu n’as pas toujours forcément le coeur à ça ?
La fête, c'est chouette !
Petit bémol cependant qui explique qu’on a parfois le coeur lourd, c’est qu’une fête finit alors qu’on aimerait qu’elle dure… Dur dur les lendemains de fête, avec certes les bons souvenirs mais aussi la nostalgie…
Heureusement, Winnie l’Ourson nous rappelle à l’ordre avec cette citation : « combien je suis chanceux d’avoir quelque chose qui me fait dire au revoir si difficilement ».
Pour prolonger la fête le plus possible, certains ont parfois du mal à partir, à dire au revoir… Dire « au revoir », c’est aussi dire « au plaisir » de se retrouver pour passer de nouveau de bons moments ensemble… Mais quelle certitude a-t-on sur ce futur hypothétique ? Alors qu’on sait bien pourquoi on a apprécié cette fête-là en particulier… Donc plutôt que de dire au-revoir, qui est si difficile, pourquoi ne pas se séparer en disant tout simplement MERCI pour la chance d’avoir pu passer ce si bon moment ensemble !
La gratitude pour mieux vivre la fin des fêtes …
Un merci, c’est
- d’abord, au masculin, un terme de politesse pour exprimer sa gratitude : qu’ai-je particulièrement apprécié ? De quoi suis-je reconnaissante(e) ? Qui ai-je envie de remercier ?
- ensuite, au féminin, une grâce ou de la pitié : être à la merci de quelqu’un ne génère pas d’émotions joyeuses. De qui ou de quoi suis-je parfois dépéndant(e) et qui m’empêche d’être dans la joie ? De quoi aurais-je besoin pour m’en libérer ? Comment cette fête m’y a momentanément soustrait(e) ?
- enfin, avec un « non » devant », une formule de politesse pour accompagner un refus. Pour rester le coeur en fête, à quoi ou à qui ai-je envie ou besoin de dire « non merci » ?
Remercier en conscience permet d’imprimer avec les cinq sens ce bon moment dans mes souvenirs… Je pourrai me le remémorer à l’avenir en ressentant le même bien-être que cela m’avait procuré.
Et toi dans tout ça ?
- A quelle occasion as-tu dernièrement eu de la chance jusqu’à avoir du mal à dire au-revoir ?
- Si tu n’as pas pensé à remercier sur le moment, qui aimerais-tu remercier en particulier et pour quelles raisons ?
- Pour quelles fêtes aimerais-tu te remercier toi-même et pourquoi ?
Des souvenirs de fête mémorables
Pour prolonger le bon moment et ne rien oublier de ces fêtes mémorables, il peut être utile de les agrémenter d’idées sympas qui pourront servir d’aide-mémoire. Voici 3 idées coups de coeurs pour les agrémenter et garder de beaux souvenirs :
Les souvenirs, des indices pour mieux se connaître
Un souvenir permet de mieux se connaître de différentes façons grâce à ses diverses acceptions :
- puisque c’est d’abord une survivance dans la mémoire d’une idée, d’une sensation d’un événement passé : Quel sens premier me rappelle davantage ce que j’ai vécu : suis-je plus visuel, auditif, kinesthésique, olfactif, gustatif ? De quoi ai-je particulièrement besoin pour mieux me rappeler ce qui est important pour moi ?
- c’est aussi une faculté de se rappeler : le cerveau fait des choix conscients ou pas. Qu’ai-je envie de ne pas oublier et de garder en mémoire ? Qu’ai-je au contraire tendance ou envie d’oublier ? Que disent ces éléments de moi ?
- et c’est également un objet qui rappelle la mémoire de quelqu’un, d’un événement ou d’un lieu : la boule à neige, la médaille, la photo, le livre… Quels types d’objets souvenirs me touchent particulièrement ? Dans quel(s) endroit(s), à quel(s) moment(s) j’aime les regarder et en profiter ? Que disent ces objets de moi ?
Attention à bien célébrer toutes les opportunités !
Certes, de façon assez naturelle, on a envie de fêter ce qui nous a fait ressentir des émotions que l’on qualifie de positives et qui se relient à des moments joyeux de :
- réussites
- fin d’étapes, de projets
- commencement de nouvelles étapes
- découvertes…
Et pourtant, les événements moins joyeux méritent aussi qu’on les célèbre car ils témoignent d’autres franchissements de cap, qui font également progresser :
- la peur qui a pu révéler des compétences insoupçonnées
- la tristesse ressentie suite à un échec qui a pu s’effacer face à de nouvelles opportunités qui se sont présentées…
4 visions et raisons différentes de célébrer ce qui a été important
- Fêter les réussites ou réalisations est une occasion de remercier les personnes qui y ont contribué en mettant en valeur leurs contributions, d’identifier les facteurs clés de succès qui ont permis d’y arriver.
- Se réjouir des apprentissages et des progrès permet de mettre en lumière les compétences et la capacité à évoluer de chacun.
- Se remémorer des moments de joie ou plaisirs partagés est particulièrement important pour les personnes empathiques qui ont un fort besoin d’appartenance à une communauté.
- Célébrer des nouveautés et des découvertes entretient la motivation, la curiosité et l’envie de sortir des zones de confort ronronnantes.
Et si on célébrait aussi ce qui n’a pas marché ?
Les revers ou les difficultés ne nous font pas forcément passer de bons moments sur le coup. Mais, avec du recul, on peut revenir sur ce qui n’a pas fonctionné comme on l’espérait.
Ce qui n’a pas pu être possible a peut-être en effet ouvert d’autres possibles, qui peuvent tout aussi bien nous donner l’occasion de célébrer !
Le possible, c’est
- dans un sens, ce qui est réalisable. Trouver les causes qui nous ont empêché(e)s, identifier les compétences que nous avons dû mettre à l’oeuvre sont autant d’apprentissages utiles pour la suite.
- dans un 2ème sens, ce qui est probable. Les choses ne se figent pas, si une porte s’est fermée, d’autres peuvent s’ouvrir… Pour augmenter la probabilité qu’elles permettent de meilleurs lendemains, il vaut mieux être à l’écoute de nous-mêmes ou de ce qui se passe autour de nous pour ne pas manquer de belles opportunités.
Et toi dans tout ça ?
- Quels difficultés, revers, renoncements as-tu rencontrés sur ton chemin ?
- Que t’ont-il appris de précieux ?
- Quelles compétences t’ont permis d’y faire face et de rebondir ?
- Quelles autres portes t’ont-ils permis d’ouvrir ?
Alors, es-tu prêt à faire la fête ? Qu’attends-tu ? Une bonne raison ? Chaque jour est une opportunité de faire la fête, ne serait-ce que pour célébrer le fait d’être en vie ! Alors réjouissons-nous et soyons plein de gratitude !
Envie d’embarquer d’autres potes dans la fête ? N’hésite pas à partager ce billet de blog !…
Amuse-toi bien et célèbre avec joie !
Photos by Gerd Altmann on Pixabay, Daria Nepriakhina, Jamie Street, Ave Calvar, Wout Vanacker, Clay Banks, Jesse Orrico, Logan Isbell, Rishabh Dharman on Unsplash,