On n'arrête pas le progrès !
Contrairement à la notion de changement qui suscite souvent beaucoup de résistances, le progrès fait moins peur... Plus difficile de trouver quelqu’un qui ne voudrait pas progresser… Pourtant, le progrès ne nous mène pas forcément toujours là où on voudrait…
Différentes manières de voir le progrès…
- au fait d’avancer, de gagner du terrain (1er sens) : des choses peuvent prendre de plus en plus de temps ou d’espace dans nos vies mais est-ce toujours une bonne chose ? Les écrans nous interrogent en la matière par exemple.
- à une amélioration (2ème sens) : cela nous invite à questionner les « plus » qu’apporte le progrès, tout en ne faisant pas forcément l’autruche et en considérant aussi les potentiels « moins », pour voir si l’équilibre reste favorable.
- à une évolution régulière de la société vers un but idéal (3ème sens) : est-on toujours conscient de cet idéal ? L’approuve-t-on dans toutes ses dimensions, y compris éthiques, sociales, écologiques ?
- à une étape dans le sens d’une amélioration (4ème sens) : on peut avoir fait des progrès, mais le rythme nous convient-il ? Les risques liés au dérèglement du climat sont un bon exemple de besoin de progrès qui nécessiterait un rythme bien plus soutenu !
On n’a donc pas toujours le sentiment de progresser, ou de progresser assez vite. Certains progrès peuvent même donner l’impression de régresser ou reculer… On reproche souvent aux anciens de dire toujours « c’était mieux avant ». Sur certains aspects n’ont-ils pas parfois un peu raison ?
Dans quels domaines avons nous vraiment envie de progresser ou d’éviter de se dire « peut mieux faire » ?
Et toi dans tout ça ?
- Quels domaines prennent de plus en plus d’espace dans ta vie ?
- Dans quelle mesure en es-tu satisfait(e)?
- Quel idéal te fait rêver ?
- Quels premiers petits pas pourrais-tu faire pour te rapprocher de ce rêve ?
L'éducation au service du progrès...
Nelson Mandela nous a bien dit que « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde »…
Et pourtant, on est encore loin du compte pour garantir à tous et à toutes cette éducation qui fait grandir et donne la liberté… sans manipulation démagogique au service de puissants peu respectueux des droits de l’homme et de la femme.
La formation permet le progrès parce que c’est…
- d’abord un processus faisant apparaître quelque chose qui n’existait pas : dans quels domaines ai-je le sentiment de manquer de quelque chose ?
- aussi l’éducation : quelles compétences me permettraient de combler ces manques ?
- enfin un groupement de quelques choses ou de quelques uns, tel un orchestre : qui pourrait m’aider à combler ces manques et à me faire progresser ?
Se former permet de progresser, renforce la confiance et le sentiment de légitimité. Le levier est cependant d’autant plus puissant si cette formation s’inscrit dans une démarche d’alignement avec ce qui nous motive, nous fait bouger : la « juste cause » ou le « Why » qu’évoque Simon Sinek...
Et toi dans tout ça ?
- Quel est le dernier domaine dans lequel tu t’es formé ?
- Quelles compétences as-tu pu développer ?
- De quoi ces compétences t’ont-elles permis de te rapprocher ?
- Quelle juste cause te permettent-elles de supporter ?
- Avec qui les exerces-tu ?
- Qui continue à t’aider à progresser, à mettre en oeuvre ces compétences ?
- Dans quel domaine souhaiterais-tu bientôt continuer à te former ?
Auto-apprentissage ou auto-sabotage ?
Aujourd’hui, il est normal de penser qu’on doit continuer à se former tout au long de notre vie. C’est devenu un droit pour les employés et un devoir pour les entreprises que de développer les compétences de tous pour être capables collectivement de suivre les évolutions du monde.
La législation de la formation en France, avec le CPF ou le label Qualiopi, vise par exemple à rendre accessibles au plus grand nombre des formations de qualité. Mais ce droit est loin d’être universel :
- les hommes et femmes au foyer par exemple en sont exclus,
- beaucoup de pays n’ont pas de législation favorables,
- et certaines cultures continuent de discriminer des pans entiers de population concernant l’accès à l’éducation.
Certes l’accès à la formation est devenu plus facile :
- internet a développé l’accès à la connaissance,
- des Mooc ou e-learnings gratuits existent,
- les réseaux sociaux peuvent être sources d’apprentissage…
Et donc, chacun d’entre nous est aujourd’hui en capacité de sélectionner les meilleurs moyens d’apprendre, selon son envie d’apprendre, quand il a envie d’apprendre. C’est le développement de l’heutagogie, système plutôt vertueux qui rend les apprenants acteurs de leur développement. Et du coup le quand et le comment sont en complète auto-détermination, voire deviennent même parfois inconscients…
Se former ou se déformer ?
Une des méthodes d’amélioration continue utilisée communément en entreprise est le benchmark… pour progresser on « se compare » en effet pour identifier les écarts à des modèles et trouver des idées chez ces modèles qui pourraient faire évoluer nos pratiques…
Cette technique est d’autant plus sous-jacente à la notion de progrès qui n’existe que parce qu’on le mesure… Et la mesure se traduit ensuite en classements, comparaisons, jugements sur la performance à travers des Top 10, Top Flops, NPS, taux de satisfaction, etc.
Attention cependant à faire ces comparaisons en toute conscience ou objectivité. Il s’agit en effet d’éviter les pièges de comparaisons toxiques qui déforment la réalité et nous mettent dans ce cas à risque de passer en mode inconscient d’auto-sabotage… Comparer, c’est :
- faire apparaître des similitudes et des différences
- ou présenter des choses comme semblables
Côté FLOP, je pourrais ne voir que mes manques et mes ombres, me sentir nul(le), dépassé(e) ou ayant perdu la bataille :
Quelles spécificités de ma situation peuvent expliquer d’éventuelles différences par rapport à mes attentes ?
Côté TOP, la mesure qui ne génère pas d’actions ne sert pas à grand chose pour progresser :
En quoi cette situation qui ressemble à la mienne pourrait m’inspirer la prochaine action, le prochain petit pas à entreprendre ?…
L’art de comparer est donc une technique précieuse et sérieuse qui nécessite prise de recul et le temps nécessaire d’analyse pour éviter dévalorisations infondées et inutiles…
Et toi dans tout ça ?
- As-tu tendance à te comparer ? Où ? Quand ? Comment ?
- Comment utilises-tu les réseaux sociaux ?
- Y a-t-il des gens, des situations qui te font rêver, donnent envie ?
- Que t’inspirent ces comparaisons pour avancer ?
Des clubs de lecture pour progresser ?
A mi chemin entre auto-apprentissage et apprentissage collectif, nous avons mis en place chez OoC Partners depuis quelques mois des clubs de lecture pour
- échanger autour d’un thème,
- confronter nos points de vue,
- partager nos lectures et pratiques inspirantes…
Nous l’avons fait sur ce thème du progrès et les échanges ont été de nouveau riches et nous ont permis de grandir… c’est la diversité de nos origines et de nos professions qui est aussi une source de richesse et d’apprentissage !
Les clubs de lecture peuvent se faire
- à distance ou en présentiel,
- sur un seul livre ou une thématique,
- intégrer des activités ou pas…
Bref un club de lecture, c’est une modalité flexible, qui crée du lien social en rassemblant des personnes qui ne se connaissent parfois pas mais qui peuvent quand même s’enrichir mutuellement grâce à leurs diversités !
C’est donc un levier de progrès facile à mettre en place qui participe à nous faire grandir et donne du sens. Envie d’essayer ?
Et toi dans tout ça ?
- As-tu déjà participé ou organisé des clubs de lecture ?
- Quel en était leur format ?
- Qu’y as-tu puisé ?
- Comment t’ont-ils fait progresser ?
On a hâte de savoir comment tu t’organises pour progresser au quotidien… N’hésite pas à nous confier tes trucs et astuces pour progresser et à partager ce billet de questions de bon sens avec ceux qui cherchent l’inspiration pour continuer sur leur chemin de progrès !
Belles découvertes et vive le progrès !
Photos by Eugene Zhyvchik, Clay Banks, Dietmar Becker on Unsplash